Manquent la base de la stèle et l’épitaphe. Plaque pyramidante surmontée par un fronton lisse à acrotères (motif sculpté ou non figurant au dessus des angles du fronton) faîtiers et latéraux. Deux piliers d’ante à chapiteau dorique (ordre architectural) simplifié délimitent la représentation. A droite, une jeune fille, debout, aux cheveux ramenés en une masse souple sur la nuque, vêtue d’une tunique (chiton) et d’un manteau (himation) drapé en biais et dont un pan retombe en une sorte de large manche sur l’épaule et le bras gauche, éleve à l’attention d’une fillette, une poupée, aux membres tronqués aux coudes et aux genoux. A gauche, la fillette, une servante, reconnaissable comme telle à son vêtement, une tunique épaisse à manches longues et à des cheveux entièrement dissimulés par un bonnet, fait le geste de présenter à sa maîtresse un canard.
La stèle d’Avignon appartient à un petit groupe de monuments qui évoquent tous l’enfance et ses jeux. La figurine désigne une poupée qui devait être articulée aux coudes et aux genoux. De même, le canard fait partie au même titre que le chien, l’oie, le héron... des compagnons appréciés par les enfants des deux sexes. Ici, la défunte n’est plus un enfant mais une korè, une jeune fille. Sa coiffure - les cheveux flottant librement sur les épaules – la caractérise comme telle. Au moment du mariage, rite de passage fondamental pour les Grecs, la jeune fille relève sur les tempes les boucles de sa chevelure. En effet, la chevelure fait particulièrement sens dans l’imaginaire grec. et s’enracine dans l’image de la féminité.
Date de création : Premier quart du IVe siècle av. J.-C.
Matériaux utilisés : Stèle funéraire anépigraphe. Marbre pentélique
Format: H : 49 cm ; H. du relief : 34 cm ; L : 47 cm ; L. du relief : 34,5 cm ; Ep. : 5 cm
N° inventaire
E31
© Avignon Musée Calvet