Deux pilastres à chapiteau corinthien soutiennent un entablement où se superposent métopes non historiées c’est à dire sans représentation figurée et triglyphes, surmonté d’une corniche de type ionique à denticules. Le fronton triangulaire à tympan orné d’un acrotère faîtier et de deux acrotères latéraux (celui de droite est brisé) est décoré en son centre d’une rosace à quatre pétales.
A droite, une femme, la défunte, vêtue du chiton (tunique) et de l’himation (manteau) relevé en voile sur la tête, assise sur un diphros (tabouret), contemple un homme debout à gauche quasi de face, enveloppé dans l’himation (manteau). A droite, une minuscule servante présente un objet (un éventail ?) à la défunte. La présence d’un ou de plusieurs serviteurs met l’accent sur le statut social des disparus. La forme de la stèle, le type iconographique, le formulaire sont typiques des stèles déliennes de l’époque hellénistique (IIe-Ier siècles av. J.-C.).Le nom de la défunte est suivi de l’adjectif « excellent » chrestè (au féminin).Cette locution exprime une appréciation d’ordre social. Le terme désigne une personne utile aux autres et dénote la bonté dans l’action. L’interjection, chaire « salut ! », est la répétition du dernier adieu que les vivants adressent au mort au moment où le convoi funèbre quitte la demeure.
Date de création : Epoque hellénistique, IIe - Ier siècles av. J.C.
N° inventaire
E9
© Avignon Musée Calvet