Le relief, en forme de niche cintrée, représente, en très haut relief, le buste d’un jeune homme, entièrement de face, tenant à la main gauche un rouleau de papyrus (volumen) et de l’autre étreint un pan de son manteau (pallium). Le type de la représentation rattache le relief à la production des ateliers de Syrie qui, à l’époque impériale, à Séleucie-Zeugma notamment et à Hiérapolis, ont développé un art funéraire de grande qualité. La présence du rouleau désigne le jeune homme comme un lettré. L’épitaphe livre le nom du défunt, un substantif utilisé comme nom propre, au vocatif. Le nom est suivi de la formule « ahôre chaire », « mort prématurément ». L’emploi de cette formule ne recouvre pas obligatoirement la jeunesse du disparu. A la différence de la Grèce, où l’emploi de l’ adjectif ahôros met l’accent sur le jeune âge du défunt, en Syrie, le terme peut exprimer de la part de l’entourage du disparu des espérances déçues. Toutefois, la physionomie juvénile de Doryphoros nous incline à penser que celui-ci est décédé avant l’âge adulte.
Date de création : Epoque impériale, Fin du IIe siècle ap. J.-C
Achat de la Fondation Calvet en 2000
N° inventaire
2000.7